22 décembre 2013

        Une tortue s’essayant au half-pipe. Un éléphant se prenant pour Aleksandr Moskalenko (sextuple champion du monde de trampoline). Des girafes qui surgissent des vestiaires d’une piscine pour y pratiquer le plongeon synchronisé. Non, vous ne rêvez pas, vous venez simplement d’entrer dans l’univers de Nicolas Deveaux. L’image est tout ce qu’il y a de plus réaliste, le scénario : absurde au possible. Le tableau captive, allons savoir pourquoi ?! Son secret résiderait dans l’alliance de « situations crédibles » au « fantastique ». L’absurde confond, la confusion suscite la curiosité.

        7 tonnes 2, 5 mètres 80 : même les titres intriguent. Ces deux courts-métrages on rencontré le succès dans de nombreux festivals, et apporté à leur auteur une reconnaissance dans le milieu. Mais si vous ne connaissez pas Deveaux, vous avez sans doute déjà rencontré son œuvre, sans le savoir. Des éléphants qui sautent d’un avion, ca ne vous dit rien ? Une girafe funambule? Des autruches cavalant sur des montagnes russes ? Ces spots ont rythmé ce « bel été » que vous avez passé « sur France 3 ». L’éléphant, si bien réussi, s’exporte bien plus loin encore. Le papier essuie-tout Lotus, ou encore les infusions de thé Lipton lui font appel : « Avez-vous déjà pris du plaisir avec un Eléphant ? », « Avez-vous déjà dormi avec un Eléphant ? ». Même le rhinocéros de Kinder Choco Fresh doit son existence au jeune auteur-réalisateur.

        Une esthéthique teintée de réalisme, un absurde omniprésent. Assez parlé, place à l’image !

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Adrien PONSARD